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LA VISION SELON L’ÂGE

Avant l’âge préscolaire

 

Parmi les cinq sens, avant la naissance, la vision se développe en dernier chez le fœtus. Vers le 7e mois de grossesse, le bébé est en mesure de distinguer des ombres et réagit à une forte lumière dirigée vers le ventre de sa mère. La vision étant peu stimulée dans l’obscurité, il faut attendre la naissance pour que se développent les compétences visuelles du bébé, notamment la perception des couleurs.

A la naissance le nouveau-né voit surtout à courte distance, laquelle augmente graduellement dans la première année de vie. Durant les premières semaines, la lumière intense le dérange, mais ce phénomène s’estompe avec le développement de certaines cellules de la rétine. Le bébé distingue le pâle du foncé et certaines couleurs contrastées, comme le rouge, le vert et le jaune. Avant 2 mois, il est normal de voir le bébé loucher puisque ses yeux ne travaillent pas encore bien ensemble. En revanche, il est capable de faire la mise au point sur un visage et s’y intéresse beaucoup. C’est la raison pour laquelle il cherche le regard des personnes face à lui.

Vers l’âge de 2 mois, le bébé commence à percevoir les couleurs et à
suivre des objets qui se déplacent lentement. Vers 5 mois, il perçoit
autant de couleurs que l’adulte.

 

L’apparition de la vision binoculaire, la coordination des yeux, se fait entre la 10e et la 16e semaine de vie. Son champ visuel, d’abord restreint, s’élargit vers l’âge de 1 an et ressemble alors à celui de l’adulte. Il commence à voir en trois dimensions vers l’âge de 5 mois, processus qui atteint son plein potentiel entre 6 et 9 ans.

Différents jeux permettent aux parents de stimuler la vision de leur bébé à chaque étape de son développement.

De 4 à 6 mois :

  • Imiter les expressions du bébé ;
  • Faire des grimaces et des sons (p. ex. gonfler ses joues) ;
  • Placer le bébé face à des objets de couleurs, de tailles et de formes différentes

De 6 à 12 mois :

  • Jouer à « coucou » en se cachant le visage derrière les mains ;
  • Cacher un jouet sous une couverture et demander au bébé de le retrouver ;
  • Faire des bulles avec du savon à vaisselle.

De 1 à 2 ans :

  • Jouer aux devinettes chez les commerçants ;
  • Créer une échelle de croissance et demander à l’enfant d’observer comment son corps grandit ;
  • Demander à l’enfant d’inventer une histoire à partir de ses dessins.
  • Il ne suit pas des objets mobiles du regard, selon le schéma de développement normal des yeux ;

  • Il cligne souvent des yeux, plisse le front où se frotte les yeux ;

  • Il est très sensible à la lumière et il larmoie beaucoup comme s’il pleurait ;

  • Il se cache un œil pour regarder et doit tourner la tête pour fixer quelque chose ;

  • Il pleure si on lui cache un œil, mais ne réagit pas si on lui cache l’autre ;

  • Il se cogne partout et a de la difficulté à s’orienter ;

  • Il a un œil qui semble dévier ou loucher.

En présence de certains antécédents médicaux familiaux, de facteurs traumatiques ou environnementaux, un examen visuel complet chez l’ophtalmologiste, est recommandé pour éviter d’accroître le risque d’un trouble de la vision ou d’une maladie oculaire chez le bébé.

Même si le bébé n’est pas en mesure d’exprimer ce qu’il ressent, quelques indices doivent alerter ses parent.

Age préscolaire

 

Dès son entrée en maternelle, à 3 ans, l’enfant va apprendre, s’affirmer et s’épanouir au contact des enseignants et des autres élèves. La majorité des informations, que ce soit en classe, lors de la récréation ou à la cantine vont transiter par le canal visuel. S’assurer, par un contrôle, de son bon fonctionnement, en petite section, permet, le plus souvent, de corriger et compenser une anomalie fonctionnelle, telles que l’amblyopie (différence plus ou moins importante d’acuité visuelle entre les 2 yeux) et/ou le strabisme.

C’est entre 3 et 4 ans que ces anomalies oculaires sont le plus efficacement pris en charge par les orthoptistes. En France, on évalue à 3 % le taux d’amblyopie, du jeune enfant. L’ophtalmologiste prescrit le port de lunettes correctrices, en cas d’amétropie.
A 5 ans, l’œil est mature et son acuité visuelle est de 10/10, en l’absence de tous désordres fonctionnels ou réfractifs (myopie, hypermétropie, astigmatisme). La vision binoculaire en vision de loin (entre 3 et 5 m) et en vision de près (à 33cm), la vision du relief, la vision des couleurs, doivent être conformes aux normes en vigueur pour cet âge.

C’est en grande section, avant l’apprentissage au cours préparatoire (CP) de la lecture et l’écriture, que l’enfant doit porter la correction optique totale prescrite. Tout manquement à cette obligation peut entraîner, fatigue à l’observation, lenteur d’exécution, inattention, confusion de lettres, rougeurs et picotements oculaires. Enfin, ne pas oublier que devant tout retard des apprentissages ( lecture, écriture), un contrôle ophtalmologique s’impose et orthoptique si nécessaire.